Un secteur profondément transformé en 2025
L’année 2025 a marqué un tournant pour le diagnostic immobilier, apportant une série d’adaptations réglementaires qui ont insufflé une nouvelle dynamique au secteur. Ces évolutions ont concerné tant les propriétaires que les professionnels de l’immobilier, imposant de nouvelles démarches obligatoires et renforçant les exigences en matière d’information et de sécurité.
Le diagnostic de performance énergétique : priorité donnée à la rigueur
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) reste au cœur du dossier de diagnostic technique. Sa durée de validité se maintient à dix ans, mais la réglementation s’est précisée selon la période d’établissement. Les documents produits avant juillet 2021 n’ont plus de valeur, du fait de méthodes de calcul jugées dépassées. Ceux rédigés entre 2013 et 2017 ne sont plus utilisables depuis 2022, et les exemplaires réalisés entre 2018 et mi-2021 ont expiré à la fin 2024. Il est désormais indispensable pour toute transaction que le DPE soit renouvelé et conforme aux normes en vigueur.
De nouvelles exigences pour les meublés de tourisme
L’année 2025 a introduit une obligation supplémentaire concernant les locations de courte durée. Désormais, lors d’une demande d’autorisation en mairie pour la location d’un meublé de tourisme, un DPE valide doit être communiqué. Ce diagnostic doit attribuer une classe énergétique adaptée, le seuil étant fixé actuellement entre A et E, mais qui passera de A à D dès le premier janvier 2034. Cette évolution incite les propriétaires à optimiser l’efficacité énergétique de leur bien pour rester éligibles à la location.
L’audit énergétique élargi pour les monopropriétés
Tous les immeubles et maisons détenus en monopropriété appartenant à la catégorie E sur le DPE sont à présent soumis à un audit énergétique, en complément des obligations concernant les biens classés F et G. Valable cinq ans, cet audit vise à guider les propriétaires vers des travaux d’amélioration énergétique, contribuant ainsi à la transition écologique du parc immobilier.
DPE collectif et Projet de Plan Pluriannuel de Travaux : généralisation en marche
La réalisation d’un DPE collectif s’est vue étendue à compter de 2025 aux copropriétés possédant entre 50 et 200 lots, après avoir été rendue obligatoire pour les ensembles de plus de 200 lots et tous les immeubles collectifs en monopropriété depuis l’année précédente. Cela permet une évaluation globale de la performance énergétique à l’échelle de l’immeuble.
Dans le même temps, le Projet de Plan Pluriannuel de Travaux (PPPT) a accentué son déploiement. Toute copropriété habitée de plus de quinze ans doit désormais s’y soumettre, qu’il s’agisse de résidences de moins de 51 lots (à partir de 2025), de 51 à 200 lots, ou des grandes copropriétés déjà concernées. Cette démarche favorise la préparation des travaux à venir, notamment pour anticiper les rénovations énergétiques requises.
L’obligation légale de débroussaillement : une protection renforcée face aux risques naturels
Depuis 2025, une nouvelle mention est apparue dans l’état des risques et pollutions (ERP) : l’obligation de débroussaillement sur les terrains exposés au risque d’incendie. Les propriétaires concernés doivent se conformer à des standards de sécurité précis pour limiter le risque de propagation des feux de forêt, renforçant ainsi la protection des habitants et des biens immobiliers.
Nouvelles missions pour les professionnels de l’immobilier
Les conseillers et gestionnaires immobiliers ont vu leur rôle s’élargir, avec une demande accrue d’accompagnement personnalisé et de conseils actualisés. L’exigence d’une conformité stricte des diagnostics a permis d’accélérer la sécurisation des transactions, tout en répondant à un cadre réglementaire de plus en plus strict. La capacité d’adaptation et l’expertise des professionnels se révèlent plus que jamais essentielles pour guider les clients efficacement.
2025 : un cap pour la modernisation du diagnostic immobilier
Au terme de cette année marquée par une série de réformes, le monde du diagnostic immobilier ressort plus exigeant, mais également mieux armé pour relever les défis énergétiques et environnementaux. Les acteurs du secteur devront continuer à se former, s’informer et s’adapter pour satisfaire parfaitement aux nouvelles attentes et obligations qui façonneront l’immobilier de demain.