Des évolutions majeures pour les règles en vigueur
L’année 2025 a représenté une période dense en nouveautés pour le secteur des diagnostics immobiliers, tant pour les propriétaires que les acteurs des transactions. Plusieurs modifications substantielles issues de textes récents sont venues transformer les impératifs liés à la vente ou à la location de biens immobiliers. Voici un tour d’horizon des principaux changements qui ont jalonné cette année charnière.
Nouvelle donne pour le Diagnostic de Performance Énergétique
En 2025, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) s’est davantage affirmé comme un document central lors des transactions immobilières. Bien que sa durée de validité demeure de dix ans, la réglementation a mis fin à la validité de nombreux anciens documents suivant leur date de réalisation :
- Les diagnostics établis avant le 1er juillet 2021 ne sont désormais plus acceptés, du fait de méthodes obsolètes.
- Ceux datant du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2017 ont vu leur validité cesser dès 2022.
- Les diagnostics réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021 ne sont plus utilisables depuis la fin de l’année 2024.
Ainsi, seules les évaluations conformes aux normes actuelles sont aujourd’hui requises pour toute démarche de cession ou de location.
Extension du DPE aux meublés de tourisme
Parmi les nouvelles exigences introduites en 2025, l’obligation de fournir un DPE lors de la demande d’autorisation pour louer un meublé de tourisme est entrée en vigueur, à l’initiative du maire. Cette mesure, prévue par l’article 3 n°2024-1039, impose de démontrer que le bien respecte des seuils de performance énergétique, qui seront progressivement renforcés :
- Les logements classés A à E peuvent être mis en location jusqu’en 2034.
- À partir du 1er janvier 2034, seuls les biens de catégories A à D seront éligibles.
Cette évolution pousse les propriétaires à anticiper l’amélioration énergétique de leurs hébergements touristiques.
Généralisation de l’audit énergétique dans les monopropriétés
L’année a également été marquée par l’élargissement du champ d’application de l’audit énergétique. Désormais, toutes les maisons individuelles et bâtiments d’un seul propriétaire dont le DPE est classé E sont concernées, en complément des obligations déjà existantes pour les classes F et G. La durée de validité d’un tel rapport reste fixée à cinq ans, incitant à la rénovation énergétique.
Mise en place du DPE collectif et du Projet de Plan Pluriannuel de Travaux
Dès 2024, toute copropriété de plus de 200 lots ou tout immeuble détenu par un seul propriétaire devait disposer d’un DPE collectif. En 2025, cette obligation s’est étendue aux ensembles collectifs comptant de 50 à 200 lots, quels que soient leurs usages. Cela permet à ces structures d’avoir une vision complète de leurs besoins en matière de performance énergétique et de mieux planifier les travaux à réaliser.
En parallèle, le Projet de Plan Pluriannuel de Travaux (PPPT) s’est imposé à toutes les copropriétés de plus de 15 ans affectées, même partiellement, à l’habitation. Depuis 2025, il concerne également celles de moins de 51 lots. L’objectif réaffirmé de ce dispositif est de favoriser la programmation et l’anticipation des interventions, en particulier celles destinées à améliorer l’efficacité énergétique.
Obligation légale de débroussaillement renforcée
L’introduction de l’Obligation Légale de Débroussaillement (OLD) dans l’État des Risques et Pollutions (ERP) constitue l’autre changement notoire de l’année. Désormais, les propriétaires de parcelles situées en zones exposées doivent prouver la réalisation de ces travaux de débroussaillage visant à prévenir les incendies de forêt, renforçant ainsi la sécurité des riverains et des biens matériels.
Transformation du rôle des professionnels en 2025
Face à cette cascade de nouvelles règles, les professionnels de l’immobilier ont vu leur mission s’intensifier. L’exigence de fournir des diagnostics à jour et strictement conformes est plus que jamais essentielle pour garantir des transactions sûres et rapides. Par ailleurs, la maîtrise des évolutions réglementaires s’impose pour accompagner au mieux acheteurs et vendeurs dans un contexte où la législation change fréquemment.
Conclusion : une année de transition incisive
En définitive, 2025 s’impose comme une année clef dans l’histoire du diagnostic immobilier. Les exigences se sont multipliées et diversifiées, renforçant le rôle des professionnels du secteur qui, plus que jamais, doivent s’adapter avec agilité à ce contexte mouvant afin de répondre efficacement aux attentes de leurs clients.